Si Monsieur Jourdain pratiquait la prose sans le savoir, j'ignorais avoir été atteint par le virus du Slot Racing dès mon plus jeune âge. Je possédais à l'époque un circuit de petites voitures, ce qui est moins glamour qu'avoir le Slot Racing pour hobby.
Peu importent l'appellation et l'irruption d'un anglicisme supplémentaire, ce jeu a traversé les années en procurant un égal plaisir à petits et grands.
Un jouet pour les parents
De même que le train électrique, le circuit de voitures est offert aux enfants, mais ce sont les parents qui jouent avec.
Je suis même persuadé que certains parents jouent en cachette de leur progéniture, en profitant des activités sportives du samedi des plus jeunes pour s'entraîner pendant qu'ils sont seuls dans le logement familial.
Slot Racing en Espagne
Il semblerait toutefois que de l'autre côte des Pyrénées le Slot Racing soit reconnu comme un loisir pour adultes.
De nombreux clubs en attestent, ainsi que la présence en Espagne de deux des quatre principaux fabricants de circuits, Ninco et SCX. En France, ce loisir reste plus confidentiel bien que quelques clubs accueillent les passionnés.
Slot Digital
Depuis huit ans environ, le Slot Racing a connu une évolution majeure, avec la commercialisation de circuits digitaux permettant la circulation d'un nombre de voitures supérieur au nombre de pistes, ainsi que le passage d'une voie à une autre. Toute une famille peut ainsi jouer sur un circuit à deux pistes sans devoir recourir à l'installation d'un encombrant circuit à quatre voies.
Bien que séduit par les nouvelles possibilités du numérique, j'avoue cependant conserver un certain attachement au traditionnel mode analogique dans lequel on peut piloter sans avoir à se préoccuper de la circulation des autres véhicules.
Était-ce plus fiable avant ?
D'autant que les systèmes digitaux ne sont pas toujours d'une fiabilité exemplaire, et qu'avec celui en notre possession (Scalextric) les courses sont souvent interrompues par des "plantages" de la base. Il me semble aussi que les voitures sont moins solides que celles d'antan et que carrosseries et châssis supportent moins bien les chocs qu'auparavant.
J'avoue regretter les voitures du circuit Carrera de ma jeunesse qui étaient indestructibles. Malgré de nombreux accidents de course, je n'ai jamais dû les ouvrir pour les réparer, changer un organe défectueux ou une couronne usée. Sans compter que le contact s'effectuant par un frotteur, il n'y avait pas de tresses à changer.
Ces évolutions technologiques pour le meilleur et parfois pour le pire n'empêchent cependant pas de transformer le salon en circuit routier accueillant le championnat du monde familial. C'est ainsi que les années passent, la technologie évolue, la dénomination change, mais que le plaisir procuré par un circuit de voitures reste intact.